Publié le : 10 juin 2013 Source : hvoltairenet.org Pour Thierry Meyssan, les Turcs ne manifestent pas contre le style autoritaire de Recip Tayyeb Erdogan, mais contre sa politique, c’est-à-dire contre les Frères musulmans dont il est le mentor. Il ne s’agit pas d’une révolution colorée sur la place Taksim contre un projet immobilier, mais d’un soulèvement dans l’ensemble du pays, bref c’est une vraie révolution qui remet en cause le « printemps arabe ». Le soulèvement turc plonge ses racines dans les incohérences du gouvernement Erdogan. Celui-ci, après s’être présenté comme « démocrate-musulman » (sur le modèle des « démocrates-chrétiens »), a brusquement affiché sa vraie nature à l’occasion des « révolution colorées » du printemps arabe. En politique intérieure et extérieure, il existe un avant et un après cette volte-face. Avant, c’était le noyautage des institutions. Après, c’est le sectarisme. Avant, c’est la théorie d’Ahmed Davutoğlu de « zéro problème » avec ses voisins. L’ex-empire ottoman semblait...
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