Posté par : BernardLugan 02-07-2012
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Publié le : 03 juillet 2012 Source : bernardlugna.blogspot.fr La situation à Tombouctou doit être analysée en termes militaires et en termes politico-religieux. 1) Le point de situation militaire Au mois de janvier 2012, de retour de Libye, les Touaregs du MNLA culbutent l’armée malienne puis ils proclament l’indépendance de l’Azawad. Profitant de l’aubaine, les islamistes d’Al Qaida et de ses diverticules régionaux se joignent au mouvement avec des objectifs totalement différents puisqu’ils prônent la création d’un califat transnational. Ils sont aidés par un dissident touareg qui fonde le mouvement Ansar Dine constitué au départ par une fraction touareg ifora à laquelle se joignent des combattants islamistes arabes ou sahéliens. Alors qu’il était primordial de soutenir le MNLA qui, seul, pouvait localement faire obstacle aux islamistes, nous avons au contraire laissé ces derniers se renforcer et cela jusqu’au moment où, étant en position de force, ils chassèrent les Touaregs...
Publié le : 15 mai 2012 Source : bernardlugan.blogspot.fr Après la désastreuse intervention franco-otanienne en Libye qui a eu pour résultat de disloquer les équilibres régionaux, les fondamentalistes musulmans ont entrepris de faire du Sahel un nouvel Afghanistan. Créés par les services algériens -comme les jihadistes afghans le furent par les Américains-, ils ont pris leur totale autonomie avant de se retourner contre Alger. Aujourd’hui, les principaux groupes salafistes qui opèrent au Sahel et au Sahara sont dirigés par des Algériens et très majoritairement composés d’Algériens. Ils se sont armés en puisant dans les arsenaux libyens. Ces groupes qui opéraient primitivement dans la partie « arabe » du Sahara ont noué des alliances avec certaines composantes touareg, ce qui leur a permis d’étendre leur zone d’influence. Aussi, quand, au mois de janvier 2012, éclata l’insurrection des Touareg du Mali regroupés dans le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), fondé par...
Publié le : 08 avril 2012 Source : marianne2.fr Les remugles du printemps arabe sont en train de ruiner des états arabes qui étaient déjà bien affaiblis, de la Syrie à la Lybie en passant par le Mali. Et si cette occurrence correspondait exactement aux voeux occidentaux qui préfèrent voir un émir complaisant ou docile qu’un nationaliste volontariste derrière un puits pétrole ? C’est la thèse de Guy Sitbon. L’Etat irakien n’existe plus, depuis près de dix ans. L’Etat syrien n’existe plus, son armée s’est métamorphosée en escadrons de la mort alaouites. L’Etat libyen n’existe plus remplacé par plusieurs centaines de groupuscules armés et d’une vingtaine de seigneurs de la guerre régionaux. L’Etat yéménite n’existe plus. On compte désormais deux Soudan en attendant les subdivisions. Le Mali est en voie de disparition. Jadis, les pays instables se régulaient par des putschs. Crise-coup de force-nouveau gouvernement. Les généraux-présidents passaient, la...
Publié le : 02 avril 2012 Source : bernardlugan.blogspot Au Mali, après Gao, Tombouctou, la « cité mystérieuse » qui fit tant rêver les explorateurs du XIX° siècle, semble désormais à la portée des combattants touaregs. Sans une intervention étrangère de dernière heure, on ne voit pas comment la ville pourrait leur échapper. Toute la rive nord du fleuve Niger sera donc entre leurs mains. L’actuel conflit a débuté le 17 janvier 2012, à Menaka et dans la région de Kidal, les Touaregs revendiquant l’autodétermination et l’indépendance, leur guerre étant destinée à « libérer le peuple de l’Azawag de l’occupation malienne ». Plus à l’Est, en Libye, dans les régions de Sebha et de Koufra, les combats meurtriers entre les Toubou et les tribus arabes ont repris le 26 mars et les Toubou revendiquent désormais, eux aussi, un Etat indépendant. Comme la moitié de l’ethnie toubou vit au Tchad où elle est connue...
Posté le : 16 février 2012 Source : bernardlugan.blogspot En ce premier « anniversaire » du chaos libyen et de la victoire des Frères musulmans en Tunisie et en Egypte, il paraît utile de rendre hommage aux cocus de l’AN I, à savoir ces journalistes qui se sont toujours trompés. Ceux-là même qui tombèrent en pâmoison devant le prétendu « printemps arabe », qui applaudirent une révolution tunisienne qu’ils sentirent embaumant le jasmin, qui eurent des vapeurs et même des émois place Tahir au Caire. Ceux enfin qui laissèrent éclater une joie indécente lors de l’écrasement du régime libyen, mais qui se turent devant les images atroces du lynchage de son « guide ». Les mêmes qui seront une nouvelle fois cocus quand le départ du président Assad aura débouché sur un affreux bain de sang, sur le pogrom des minorités alaouite, druze, chrétienne et sur une nouvelle...