Politique France

Marine Le Pen et la LDJ : l’erreur ou la faute ?

2 août 20141
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Marine Le Pen a, depuis son accession aux responsabilités à la tête du Front National, accompli un remarquable travail. D’un parti marginal, aux positions bien souvent visionnaires mais également par bien des points trop radicales sémantiquement, historiquement, sociologiquement ou surtout économiquement parlant, elle est parvenue à faire, grâce à son investissement, son talent, sa force de conviction, son charisme, son évidente sincérité, un parti de plus en plus crédible aux yeux des Français, jusqu’à, enchaînant les progrès électoraux d’élection en élection (présidentielle, législatives, municipales) permettre au FN-RBM de remporter très nettement au mois de mai la dernière consultation européenne.

Une grande première, du jamais vu pour le parti fondé par Jean-Marie Le Pen. A tel point que presque tout le Landerneau médiatico-politique s’accorde à présent à considérer, effaré, que la présence de la chef du parti souverainiste au second tour de l’élection présidentielle de 2017 est d’ores et déjà assurée. Mieux encore : un très récent sondage (et on sait pourtant que ceux-ci minorent volontairement et systématiquement les scores du Front) la met même désormais en tête d’un premier tour qui aurait lieu aujourd’hui, un point devant un fort hypothétique (casseroles obligent) Nicolas Sarkozy, et presque dix points devant l’actuel ectoplasme élyséen !

Oui, les résultats et les progrès du seul parti aujourd’hui crédible en tant qu’alternative politique, prônant un retour radical à la souveraineté nationale, portant la défense du modèle français face aux dangers de la mondialisation, de l’Europe de Bruxelles et de l’immigration de masse, ont été sous la présidence de Marine Le Pen absolument remarquables.

Le repositionnement économique a lui été carrément impressionnant et particulièrement bien venu, passant – et en tenant compte de l’évolution mondialiste destructrice en cours – d’un libéralisme reaganien si ce n’est tatchérien à la volonté d’enclencher le grand retour de l’état stratège naguère porté avec les succès que l’on sait par le général De Gaulle. Un repositionnement qui n’a pas été pour rien dans la recomposition radicale de l’électorat « lepéniste », naguère composé presque exclusivement d’une droite radicale voire réactionnaire (pas de sens péjoratif à ce terme sous ma plume), et qui aujourd’hui mêle allègrement les électeurs venus de presque tout l’échiquier politique français, de ce que l’on appelle l’extrême-gauche (notamment le PC) à ce que l’on a encore la fumeuse habitude d’appeler l’extrême-droite. Un phénomène remarquable et rarissime, qui laisse espérer un rassemblement des Français sur l’essentiel, à savoir la souveraineté et le redressement du pays, rassemblement jamais vu  – hélas -  depuis le Comité National de la Résistance (CNR).

Durant cette évolution si salutaire qui donne aujourd’hui tant d’espoirs, Marine Le Pen a toujours dû faire face à une hostilité systématique du milieu journalistique, vendu comme jamais à ce capitalisme financier mondialisé et à cette bienpensance francophobe et mortifère qui nous ont amenés, main dans la main, au désastre économique, social, sociétal et civilisationnel où nous sommes aujourd’hui.

Face à la meute des Aphatie, Barbier, Calvi, Elkabbach et autres Duhamel, face à des opposants politiques de toutes « tendances » (mais en réalité d’une seule et même mouvance, l’UMPS mondialiste et européiste) de Copé à Guaino en passant par Valls, Montebourg ou Mélenchon, Marine Le Pen a presque systématiquement remporté haut la main tous ses combats audiovisuels, déshabillant les journalistes chiens de garde serviles du système, éparpillant bien souvent « façon puzzle » ses adversaires politiques bienpensants.

Lors de ses premières années à la tête du Front National, une seule véritable erreur peut lui être à coup sûr reprochée : avoir en grande partie raté, pour n’en avoir sans doute pas assez tôt compris l’importance, le grand mouvement de protestation populaire né de la loi sur le mariage homosexuel, qui s’est incarné avec éclat dans les gigantesques rassemblements de la Manif pour Tous, le Printemps Français, et autres Veilleurs. L’on pouvait à la rigueur admettre son postulat de départ : «  le Front National n’est pas favorable au Mariage pour Tous, et il reviendra sur cette loi en cas d’élection, mais il s’agit d’une manœuvre de diversion du pouvoir socialiste pour occuper l’espace médiatique et éviter de parler des vrais sujets : mondialisation, Euro, désindustrialisation, chômage, délinquance, immigration ». C’était sans doute prendre beaucoup trop à la légère les motivations dogmatiques fondamentales et volontairement destructrices de la structure familiale traditionnelle qui présidaient en réalité à la mise en œuvre de cette loi délirante. Et ne pas mesurer les terribles prolongements qu’elle entrainerait inéluctablement, à plus ou moins long terme : « droit à l’enfant » plutôt que droit de l’enfant, PMA, GPA et autres lois délétères de réification de l’individu. Mais cela pouvait encore à la rigueur se comprendre.

Par contre, cette position initiale de retrait est devenue totalement incompréhensible quand une invraisemblable répression policière, mise en œuvre avec un zèle hystérique par le sinistre Manuel Valls (Manuel Gaz comme le surnommeront les manifestants), a fait plonger la démocratie française dans l’arbitraire et même dans une forme de moins en moins dissimulée de totalitarisme. Les gazages de foules pacifiques, les centaines de garde à vue illégales, les arrestations pour port de T-shirt ou de drapeau de la Manif pour Tous, auraient pu, auraient dû amener Marine Le Pen à changer radicalement d’attitude : quand on touche aux libertés publiques et que l’état viole ouvertement le droit, le temps n’est absolument plus à la réserve, et tout le monde doit être clairement sur le pont. Ce ne fut hélas pas le cas, et ce fut une grosse erreur, que nombre de manifestants anti-mariage gay ne sont sans doute pas prêts de lui pardonner.

Marine Le Pen a fait hier une autre grave erreur : visiblement fatiguée, questionnée lors d’une entrevue dans un studio de la station de radio RTL sur la possible dissolution de la Ligue de Défense Juive (LDJ) par le gouvernement (dissolution d’ailleurs vraisemblablement impossible, puisqu’autant la LDJ n’a aucune existence statutaire légale), apparemment en totale méconnaissance de ce qu’est réellement cette organisation ultra-communautaire, elle a répondu ceci :

« S’il existe une Ligue de défense juive, c’est qu’il y a un grand nombre de juifs qui se sentent en insécurité. Ils ont le sentiment que monte un nouvel antisémitisme en France et qui est le fait de confrontations communautaires. Ca, c’est une réalité » (voir vidéo ci-dessous).

http://www.dailymotion.com/video/x22llu8

Une déclaration comme on l’a dit totalement déconnectée de la réalité de ce qu’est la LDJ, de son origine, de ses motivations, et bien plus grave, de ses actions effectives. Une déclaration du coup absolument désastreuse, qu’il conviendrait, une fois pris en compte les éléments objectifs permettant d’appréhender la  vraie nature de cette milice, de rectifier, et le plus vite possible.

Car la Ligue de Défense Juive n’est pas né d’un irrationnel « sentiment d’insécurité » des juifs de France. Mis à part deux ou trois faits divers certes particulièrement dramatiques mais ultra-minoritaires, peut-on citer une seule « communauté » en France qui ait une place plus avantageuse, plus privilégiée que la communauté juive ? Peut-on mettre en avant une communauté qui, représentant à peine 1% de la population nationale, bénéficie d’une telle implantation (on peut parfois parler d’hégémonie) dans la politique, la presse, les chaines de radio ou de télévision, le cinéma ?

Mettre en avant une « insécurité » juive en France est donc une aberration, pour ne pas dire une indécence absolue. Certes, nombre de français d’origine immigrée et notamment musulmane (mais pas seulement), sont de plus en plus ulcérés de voir les incroyables privilèges accordés à une communauté juive en réalité ultra-protégée (et si l’histoire tragique du vingtième siècle explique bien évidemment pour partie cet état de fait, en termes d’égalité des citoyens elle ne le justifie absolument pas), et des slogans débiles ou abjects peuvent ici ou là se faire parfois entendre. Mais dans leur écrasante majorité, nos compatriotes de confession juive n’en subissent aucunement le moindre effet.

Dédiabolisation oui, soumission, non !

Donner crédit aux jérémiades victimaires insupportables, souvent délirantes d’un CRIF qui se permet par ailleurs chaque année de convoquer plus qu’il n’invite la quasi-totalité du personnel politique français pour lui donner ouvertement des ordres, à l’exception justement d’un Front National honni, est soit une énorme maladresse, soit une presque déclaration d’allégeance, ce qui serait indigne.

Quand on prétend à juste titre condamner les communautarismes, on ne peut ainsi donner ne fût-ce que l’illusion de défendre, ou d’accepter un de ses pires avatars : l’existence d’une milice ultra-violente et ouvertement raciste. Car la LDJ, au cours des dernières années, c’est notamment cela :

18 décembre 2000 : Saccage des locaux du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP).

11 juin 2001 : Saccage des locaux de l’association Enfants de Palestine.

19 décembre 2001 : Agression de manifestants pro-palestiniens place de la Convention (Paris XVème) par une trentaine de ces nervis. Dix blessés (cf. Libération du 21 décembre 2001).

11 février 2002 : Agression en marge d‘un conseil municipal, des proches de l’ancien maire (UMP) de Levallois-Perret, Olivier de Chazeaux. Trois plaintes sont déposées pour « violence en réunion ».

19 février 2002 : Agression des participants à une conférence pro-palestinienne à la Sorbonne (Paris Vème). Un blessé (21 jours d’I.T.T), une arrestation. (cf. Communiqué du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples).

18 mars 2002 : A l’occasion du gala de l’A.B.S.I (Association pour le Bien-Etre du Soldat Israélien, sic) au Palais des Sports de Paris, un photographe de Libération qui portait un keffieh autour du cou est agressé. (cf. Libération du 19 mars 2002).

22 mars 2002 : Saccage de la librairie Envie de Lire, à Ivry (Val de Marne), qui abritait la section parisienne de l’Association des Palestiniens de France. Plusieurs interpellations.

26 mars 2002 : Remise du prix de la désinformation à l’Agence France Presse, lors d’une manifestation d’une centaine de personnes, à l’appel de la Ligue de défense juive devant le siège de l’AFP : un passant pro-palestinien est giflé. (cf. observatoire du Communautarisme).

2 avril 2002 : Agression de José Bové de retour de Ramallah et de militants pro-palestiniens, à l’aéroport d’Orly (cf. Journal de 20h00 de TF1, France2 et le 6 minutes de M6). Les papiers d’identité d’un militant lui sont volés et il est menacé de mort.

Nuit du 2 au 3 avril 2002 : Tentative d’incursion dans les locaux du Centre International de Culture Populaire (CICP) par un commando masqué et armé de matraques. Vitre blindée de la porte principale cassée.

4 avril 2002 : Nouveau saccage des locaux de l’association Enfants de Palestine. (cf. http://www.enfantsdepalestine.org/ )

7 avril 2002 : Violences en marge d’une manifestation appelée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Place de la Bastille (Paris IIIème), un commissaire de police est poignardé, deux journalistes et plusieurs photographes sont passés à tabac, des passants maghrébins sont agressés, des manifestants de Shalom Arshav se font asperger de gaz incapacitant (cf. Libération du 9 avril 2002).

10 avril 2002 : Insultes à l’encontre du candidat des Verts, Noël Mamère, alors qu’il passait dans le quartier du Marais. (cf. L’E.Novateur du 10 avril 2002).

15 avril 2002 : Agression à coups de battes de base-ball de quatre étudiants auxquels il est reproché d’avoir déchiré des affiches sionistes, par des membres du Tagar (cf. Est-il permis de critiquer Israël ? de Pascal Boniface).

22 avril 2002 : Saccage d’une exposition de photos à Paris (XIXème) (cf. L’Oursaint 2ème partie).

14 mai 2002 : Agression par des membres de la Ligue de défense juive de jeunes maghrébins à la sortie du concert du Libi. Deux blessés. Une arrestation.

12 novembre 2002 : Agression à la faculté de Nanterre d’un employé administratif d’origine maghrébine confondu avec un membre de l’AGEN (syndicat étudiants sur le campus de Nanterre). Un blessé. Une arrestation (cf. Paris Obs de Catherine Erhel du 29 janvier 2004).

7 décembre 2002 : Saccage des locaux de radio Méditerranée (cf. communiqué de l’association CAPJPO).

8 janvier 2003 : Agression de militants syndicaux, suite à la manifestation de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) contre la suspension par l’université de Jussieu d’un accord de coopération avec des universités Israéliennes. Trois hospitalisés, un traumatisme crânien (cf. Oumma.com).

30 septembre 2003 : Insultes et menaces dans l’enceinte du Tribunal de Grande Instance de Paris, contre des parties civiles, lors du procès du gestionnaire du site amisraëlhaï.org, lequel avait invité à agresser une liste de personnes réputées juives et opposées à la politique israélienne (cf. Le Monde du 2 octobre 2003).

7 octobre 2003 : Agression par un dirigeant de la Ligue de Défense Juive, Joseph Ayache, à coups de casque, d’un Palestinien, alors qu’il était interviewé, aux abords des bureaux de la Délégation palestinienne à Paris (XVème). L’agresseur s’est enfui en Israël. L’agression étant filmée, l’auteur des coups a été condamné à 4 mois de prison ferme par la 24ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris. Prison qu’il n’a jamais faite bien qu’étant ensuite revenu en France.

30 décembre 2003 : Agression en réunion, avec armes et préméditation de membres du syndicat étudiant : AGEN, du campus de Nanterre, devant et dans la cour du tribunal administratif de Paris, rue de Fourcy (IVème). Refus d’instruction par le Parquet pour identifier les auteurs, une arrestation et une condamnation à 8 mois de prison avec sursis, quatre blessés dont un très gravement (45 jours d’ITT).

5 février 2004 : Jet d’acide sur les spectateurs, à Lyon, lors d’un spectacle. Six blessés, une arrestation.

16 mai 2004 : Agression contre Noël Mamère par la Ligue de défense juive, lors d’une manifestation contre le racisme et l’antisémitisme (cf. France- Soir de Cécile Maillard du 17 mai 2004).

10 septembre 2004 : Insultes et menaces à l’encontre de Fouad Alaoui, (responsable de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), devant le siège du Conseil représentatif des institutions juives de France (cf. Libération du 10 septembre 2004).

20 février 2005 : Agression à trois reprises de militants pro-palestiniens présents lors de la manifestation syndicale des fonctionnaires et enseignants. Deux blessés.

2 mars 2005 : Agression de Dieudonné, lors de sa tournée en Martinique, par quatre membres de la Ligue de défense juive. Quatre arrestations.

19 février 2006 : Lors d’une marche en la mémoire d’Ilan Halimi, des passants maghrébins sont passés à tabac par la Ligue de Défense Juive, des journalistes sont molestés et une voiture est saccagée. (cf. Le Parisien du 20 février 2006).

19 février 2006 : Tentative d’incursion dans le théâtre de Dieudonné (cf. Libération du 20 février 2006).

26 juin 2006 : Tentative d’incursion dans les locaux du Centre international de culture populaire par une vingtaine de membres de la Ligue de Défense Juive, dont bon nombre casqués, à l’occasion d’une conférence sur la Palestine. Une personne âgée aspergée de gaz et un employé du Centre international de culture populaire blessé.

octobre 2006 : Agression contre Ginette Skandrani à son domicile, rouée de coups par trois membres de la Ligue de Défense Juive.

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Ginette Skandrani après son agression.

 7 décembre 2006 : Attaque contre la Librairie Résistances qui recevait Tanya Reinhart, universitaire et opposante israélienne : vitrines cassées, projection de gaz lacrymogène. Deux blessés.

17 février 2008 : Rassemblement à la mémoire d’Illan Halimi boulevard Voltaire. La Ligue de Défense Juive agresse des passants maghrébins, puis une vingtaine de ses membres chargent dans la rue Voltaire en direction du Centre international de culture populaire à l’issue du rassemblement.

15 mai 2008 : Agression par environ 25 membres de la Ligue de Défense Juive armés de casques, boulevard Voltaire, de personnes sortant du Centre international de culture populaire, après une conférence en présence du journaliste Georges Malbrunot. Un technicien du Centre international de culture populaire est gravement blessé (22 jours d’ITT).

8 janvier 2009 : Agression par 7 membres de la Ligue de Défense Juive de deux lycéens devant le Lycée Janson de Sailly (Paris 16ème) qui ont refusé des tracts. Trois membres de la Ligue de défense juive mis en examen.

12 avril 2009 : Lynchage de deux personnes aux abord du théâtre Aydar, à Paris, par une quarantaine de membres de la Ligue de Défense Juive armés de chaînes et matraques, à titre de protestation contre la représentation du spectacle Nos talents pour Gaza. Instruction toujours en cours plus de trois ans après les faits. Six membres de la Ligue de Défense Juive mis en examen.

22 avril 2009 : Agression par une vingtaine de membres de la Ligue de Défense Juive certains avec casques et matraques, de deux militants pro-palestiniens, boulevard Voltaire, à Paris, qui se rendaient à une soirée organisée par l’association Génération Palestine. Trois membres de la Ligue de Défense Juive interpellés. Les victimes, sur la base de déclarations mensongères de deux autres membres de la LDJ, seront ensuite placées sous contrôle judiciaire et devront attendre trois ans pour que leur statut de victimes soit enfin reconnu par le Tribunal de Grande Instance de Paris. Deux membres de la Ligue de Défense Juive condamnés à des peines de prison avec sursis.

3 juillet 2009 : Cinq membres de la Ligue de Défense Juive attaquent la Librairie Résistances, renversent et jettent de l’huile sur les livres, détruisent le matériel informatique et s’enfuient. Ils étaient suivis par les Renseignements généraux (RG) et seront rapidement identifiés et déférés la semaine suivante en comparution immédiate. Quatre mois de prison avec sursis, alors que plusieurs des inculpés ont déjà un lourd casier judiciaire.

10 juillet 2009 : Injures, agressions et menaces par les membres de la Ligue de Défense Juive, dans l’enceinte du Tribunal de Grande Instance de Paris, à l’occasion de l’audience de jugement des quatre membres majeurs, de la LDJ, jugés pour l’attaque de la Librairie Résistances la semaine précédente.

21 novembre 2010 : Une trentaine de voyous encagoulés et munis de casques de moto attaquent le Musée d’Art Moderne, 11 Avenue Wilson, à Paris, pour tenter de détruire une exposition photographique consacrée aux massacres d’Israël de décembre 2008-janvier 2009 dans la bande de Gaza.

13 février 2011 : Toujours à la fin d’un rassemblement en mémoire d’illan Halimi, une soixantaine de membres de la Ligue de Défense Juive remonte le boulevard Voltaire en direction du Centre international de culture populaire qu’ils assiègent et sur lequel des œufs sont jetés.

15 mars 2011 : La Ligue de Défense Juive parade dans le Tribunal de Grande Instance de Paris, à l’occasion d’une confrontation dans l’affaire « boulevard Voltaire ». A l’issue de la confrontation, ils se jetteront à une dizaine sur une personne qu’ils identifient comme militant pro-palestinien. Classement sans suite par le Parquet, malgré l’interpellation de deux membres de la LDJ et les ITT de la victime.

3 avril 2011 : Attaque du cinéma Saint Michel, à Paris, qui projette le film Gaza-Strophe. Ils tentent d’enfermer le projectionniste et l’ouvreuse pour interrompre la projection du film. Ils frappent le projectionniste qui résiste, menacent de brûler le cinéma et s’enfuient après avoir signé leur présence par des autocollants de la Ligue de Défense Juive.

1er mai 2011 : Agression par des membres de la Ligue de Défense Juive, au niveau du boulevard Voltaire, de personnes portant des drapeaux palestiniens dans les cortèges syndicaux.

5 mai 2011 : La Ligue de Défense Juive attaque, à Paris, une réunion organisée par un comité local parisien de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), dans la mairie du 14ème, en présence du maire d’arrondissement, aux cris notamment de « Palestine on t’encule ». Classement sans suite par le Parquet.

18 juin 2011 : La Ligue de défense juive se rend spécialement de Paris à Marseille pour une contre-manifestation à l’occasion d’un rassemblement pour la Flotille de Gaza. Affrontement avec plusieurs membres de la Ligue de Défense Juive qui demandent à la police de faire semblant de les embarquer pour pouvoir s’enfuir.

26 juin 2011 : La Ligue de Défense Juive attaque le Centre international de culture populaire à l’issue d’une manifestation contre l’organisation de la Flotille pour Gaza. Les participants à une soirée mexicaine qui se déroulait au Centre international de culture populaire doivent être raccompagnés par la police jusqu’à la Nation pour ne pas être agressés. Pas d’interpellation.

23 octobre 2011 : Attaque par une vingtaine de membres de la Ligue de Défense Juive du Centre international de culture populaire, à l’occasion d’une soirée de solidarité avec une coopérative agricole Palestinienne. Le service d’ordre, puis l’intervention de la police, permettent de faire reculer les agresseurs. Pas d’interpellation.

12 mars 2012 : Jacob Cohen, écrivain âgé de 68 ans, est agressé dans un café du boulevard Saint Germain, à Paris, alors qu’il dédicace son dernier livre. Jet d’œufs, de farine, crachats et injures. Menaces contre les témoins qui tentent de s’interposer. Agression filmée, mise en ligne et revendiquée par la Ligue de Défense Juive.

28 juin 2012 : Agression d’Olivia Zémor, alors assise à la terrasse d’un café, à la Bastille. Elle reçoit sur la tête, le visage et le corps de la peinture à l’huile qui a nécessité un transport aux urgences de l’Hôtel Dieu par les pompiers, étant donné la toxicité du produit. La Ligue de Défense Juive revendiquera l’agression et publiera une vidéo de l’acte. La police indique avoir rapidement identifié les agresseurs, mais personne n’est interpellé à ce jour.

5 juillet 2012 : Jacob Cohen, se rend au métro Saint-Paul, à Paris, pour un rendez-vous avec la presse. Une jeune femme l’attend, le conduit dans une ruelle au motif d’aller à la rencontre d’un journaliste. Trois hommes surgissent, bombardent l’écrivain de peinture à l’huile rouge et de farine. La scène filmée est mise en ligne sur le site de la Ligue de Défense Juive, titrée : « La LDJ rend visite au kapo Jacob Cohen ».

6 septembre 2012 : Plusieurs membres de la Ligue de Défense Juive lancent des œufs contre la façade de l’Institut du Monde Arabe, à Paris, où était projeté en avant-première le film Coucheriez-vous avec un Arabe ? Ils publieront la vidéo de l’acte le lendemain.

13 septembre 2012 : La voiture de Jonathan Moadab, journaliste indépendant du Cercle des Volontaires, a reçu un engin incendiaire, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Trois membres de la Ligue de Défense Juive sont mis en examen. L’instruction est en cours au Tribunal de Grande Instance de Versailles.

24 octobre 2012 : Houria Bouteldja, militante du Parti des Indigènes de la République, est agressée par jet de peinture, lors d’un guet-apens, un membre de la Ligue de Défense Juive se faisant passer pou un journaliste. L’agression sera publiquement revendiquée par la LDJ.

 (1) Cette liste n’est pas exhaustive, car lors de chaque procédure, il a été découvert que les membres de la Ligue de Défense Juive étaient impliqués dans bien d’autres affaires de violence. Au demeurant, cette liste ne comprend ni les menaces de morts qui ont fait l’objet de plaintes, ni les nombreux tags de croix gammées et autres insultes peints par la Ligue de défense juive sur des portes d’immeubles. CAPJPO-EuroPalestine

La LDJ est aussi l’initiatrice de la grossière manipulation médiatique dite de « l’attaque de la synagogue de la rue de la Roquette », dimanche 13 juillet 2014, en marge d’une manifestation de solidarité avec les habitants de Gaza. Ce jour-là, devant la synagogue, des membres de la Ligue de Défense Juive, déchaînés, cassent tout sur leur passage, lancent chaises et tables vers les manifestants qui passent un peu plus loin, aux cris de « Palestine, on t’encule ! ». Scandaleusement, les forces dites « de l’ordre» ( !) présentes sur place ne bronchent pas et les laissent faire. Mais lorsque des manifestants pro-palestiniens réagissent, provoquant la débandade des hordes de la LDJ, les CRS les laissent consciencieusement passer puis s’interposent pour les protéger ! Incroyable ? La preuve dans la vidéo ci-dessous :

http://www.dailymotion.com/video/x21jxth

Alors… dénoncer fortement, fermement les voyous qui, profitant de manifestations de solidarité avec un peuple palestinien martyr depuis plus d’un demi-siècle, cassent et vandalisent, est bien évidemment une impérieuse nécessité. Réclamer que leurs actes soient réprimés par la justice, rien de plus normal ! Ne pas accepter et même fustiger un certain communautarisme musulman qui cherche à imposer des mœurs et des coutumes sans rapport avec notre culture, notre tradition, nos valeurs, bien entendu ! Mais il faut être conséquent : si le communautarisme musulman est inacceptable dans une société française qui n’en reconnaît normalement et légalement aucun, il faut rejeter tout autant celui de la communauté juive, dont le CRIF est le représentant ultime et presque tout puissant, violant depuis des années et avec la complicité servile de notre classe politique tous les principes de notre république, et la LDJ la milice totalement illégale, foncièrement raciste et ultra-violente.

Il n’y a aucune honte à reconnaître que l’on a fait une erreur, surtout lorsqu’elle est grave. Questionné sur un sujet que l’on connaît peu, il arrive qu’à trop vouloir répondre quelque chose, on le fasse mal. Voire très mal, comme ici. C’est regrettable, mais c’est humain. Le plus grave serait – une fois le sujet observé et analysé d’un peu plus près – de ne pas reconnaître très clairement et très rapidement son erreur, de ne pas faire la mise au point nette et définitive qui s’impose. Car  il ne s’agirait alors plus d’une regrettable erreur, mais bien d’une faute. Et en l’occurrence, d’une faute grave.

J’attends, j’espère donc, chère Marine Le Pen, votre très prochaine et très claire mise au point.

Marc LEROY – La Plume à Gratter

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Une réponse pour Marine Le Pen et la LDJ : l’erreur ou la faute ?

  1. NOURATIN le 3 août 2014 à 11 h 08 min

    La mise au point ne viendra sans doute pas, dans ces cas là on oublie et on passe à autre chose.
    Il ne faut pas non plus nier l’existence sur le sol français d’un antisémitisme importé dont la violence dépasse tout ce que nous avons connu en la matière.
    Cela dit, si nous ne nous étions pas laissés envahir tant par les Israélites que par les Musulmans, nous n’en serions pas là.
    Mais bien sûr ce sont des choses qu’il ne faut pas dire.
    Amitiés.

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