Petit portrait du candidat PS à quelques jours du premier tour des présidentielles
Nom : Hollande
Prénom : François
Particularités : néant
Projet politique : être élu calife à la place du calife
François Hollande est donc le candidat de la « Gôche quoi ! » venu suppléer presqu’au pied levé un DSK superstar que quasiment tous les médias de France nous avaient pourtant vendu jusqu’à l’indigestion comme l’homme absolument providentiel, le génie incomparable de l’économie et de la finance qu’il fallait porter à l’Elysée.
Mais patatras… Le 14 mai 2011 au Sofitel de New York, un tragique accident de quéquette avec dérapage incontrôlé sur son propre foutre -qu’il avait ce jour-là laissé un peu partout et jusque sur le col d’une garce de boniche noire, satanique instrument d’un sombre complot antisémito-sarkozyste- nous privait tragiquement du sauveur de la France, du candidat pourtant intronisé par nos chers médias un an déjà avant son hypothétique élection (1).
On était pas dans la m… tiens ! « Coupez, elle est pas bonne »…Il fallait tout refaire !
Au cours de primaires socialistes orphelines de leur star qui resteront dans les annales politiques françaises comme ayant été aussi excitantes que la vision d’une -heureusement- improbable photo de Jeanne Moreau en string panthère dans un bac à sable de Paris-Plage, Hollande pris donc le dessus sur une Martine Aubry lui tenant pourtant facilement la dragée haute en matière d‘insignifiance politique. Mais allez choisir de façon satisfaisante entre la peste et le choléra…
Coaché sans doute par un de ces conseillers en « com » à la con qui aujourd’hui pullulent jusque dans les toilettes des états majors politiques, notre candidat par hasard apparut bientôt amaigri de 15 kilos et reteint au brou de noix pour faire plus « djeun ». Le gentil Flambi mou du PS était devenu un petit gâteau sec, et on allait voir ce qu’on allait voir ! On vit en effet…
Accusé par nombre d’observateurs -dont votre serviteur- d’avoir le charisme d’une part de flan, Hollande chercha donc le salut dans les vieux cartons du PS, et exhuma la statue du Commandeur, Tonton Mitterrand. C’est ainsi que l’on vit François II le petit se mettre à singer jusqu’à la caricature François 1er le grand, l’icône indépassable de tous les bobos, jeunes ou vieux, le seul « socialiste » ayant réussi à faire entrer le Parti à l’Elysée. La juxtaposition des images de meeting des deux François en 1981 et 2012 est absolument désopilante ou consternante, on ne sait plus trop. A tel point que l’on a parfois envie de crier : « arrête ton char, Laurent Gerra, on t’a reconnu ! »
Mais surtout, et dès le début de la campagne, axant toute sa stratégie de communication sur le virulent anti-sarkozysme habitant aujourd’hui nombre de nos concitoyens, notre petit Balladur de gauche prit surtout bien soin de ne pas trop en dire, de peur, s’il bougeait une oreille ou exprimait une véritable idée, de rompre le charme bien improbable qui selon les sondages faisait de lui un Président crédible.
Tirer sur l’ambulance sarkozienne aura donc constitué et jusqu’à ce jour l’essentiel de son argumentation de campagne. On doit bien reconnaître ici qu’il y a de quoi faire en la matière, tant le bilan du Président actuel est apocalyptique.
Mais il fallait bien tout de même de temps en temps dire quelque chose, pour tenter de masquer le vide abyssal du « projet socialiste ». Entre un lamentable léchage de botte au système financier à la City de Londres (2) et des promesses démagos aussitôt pathétiquement pondérées sur la fiscalité (3), presque toutes les sorties d’Hollande ne visant pas directement le candidat UMP firent des bides ou tournèrent au ridicule, et l’absence de vraies propositions politiques fortes se fait aujourd’hui encore tragiquement sentir.
Car en vérité, les seules vraies « différences » entre François et Nicolas seront sociétales et non politiques : le mariage homo, l’adoption itou, l’euthanasie, un peu plus de subventions aux potes artistes, et, sans doute, il finira bien par y arriver, la légalisation du cannabis… Sur l’Europe, l’Euro, le MES, la dette, la finance mondiale, la politique internationale, la Libye, la Syrie, l’Iran, la Russie, l’OTAN ? En vérité, concernant tous ces points cruciaux, circulez, il n’y a rien à revoir ! On continue sur la même pente, jusqu’au fond du gouffre s’il le faut ! Rameurs zélés de la même galère européiste et atlantiste, nos deux présupposés « finalistes » ont toujours étés d’accord sur tout, ont toujours tout validé ensembles, il n’y a donc absolument rien à espérer de ce côté-là…
Alors… « J’en entends qui disent » : à quoi ça pourrait servir de voter François ? Mais à rien du tout, braves gens. Si ce n’est à virer Nicolas…Ce qui, il est vrai, ne ferait tout de même pas de mal à notre pauvre pays. Par contre, pour ce qui est de sauver la France et de prendre enfin les décisions et mesures que la lucidité et le courage impose… Autant pisser en l’air pour faire croire qu’il pleut!
Alors oui, vraiment, On se lève tous pour Flambi ?
ML – La Plume à Gratter
Un bon article, sauce cynisme desespoir, francais en diable….
La France est a plat ventre, oui, mais on peut encore croire en elle- car elle existe encore- et en soi-meme, en tant que peuple. De loin on voit mieux que ce petit pays mal en point rayonne encore de bien des feux…Ce ne sera pas facile, mais j’espere encore qu’il y aura assez de francais qui ne baisseront pas les bras, qui ne se laisseront pas convaincre par l’ambiance generale qui les pousse vers l’abstention, et qui iront voter, non par calcul (si je vote pour celui-ci, en fait cela aidera celui-la, mais si je vote pour celui-la, au moins je serai sur de ne pas revoir celui-ci), mais simplement par conviction. Ne vaut-il pas mieux se tromper en « faisant », plutot que se mordre les doigts plus tard en regrettant de n’avoir pas fait ?
Y aller bravement, seulement peut-etre pour les faire mentir, tous ceux qui croient nous manipuler par sondages, journalistes, artistes interposes… Et prouver au fantome du General que non, les Français ne sont pas des veaux. Enfin pas tous.