Politique France

Lutte contre la mondialisation : Tartarin Mélenchon et le PG dans leurs œuvres

16 février 20133
Lutte contre la mondialisation : Tartarin Mélenchon et le PG dans leurs œuvres 4.75/5 48 votes

Toute personne qui s’est un peu donné la peine de chercher dans les archives dont on dispose sur le bonhomme sait que Mélenchon n’est pas seulement un -talentueux- bateleur d’estrade, mais bien plus encore un véritable imposteur politique. Prétendant représenter une classe ouvrière dont il n’a bien évidemment jamais fait partie (titulaire d’une licence de philosophie, il a enseigné deux ans à peine avant de se lancer dans une carrière politique qu’il n’a plus quitté depuis), celui qui resta toujours un mitterrandôlatre convaincu (il l’est encore aujourd’hui malgré son récent passage à l’ultra-gauche), qui en 1992 vota OUI  au Traité de Maastricht, qui resta un apparatchik du Parti Socialiste pendant plus de 30 ans, et un sénateur du même parti pendant 15 ans (sénateur, c’est-à-dire ce qu’il y a de plus oligarchique, de moins démocratique dans la politique française, les sénateurs n’étant pas élus par le peuple mais par d’autres politiciens) s’est donc soudainement en 2008, et après la gamelle présidentielle de Ségolène Royal, redécouvert des velléités révolutionnaires… à 57 ans ! Mieux vaut tard que jamais me direz-vous.

La Méluche, franc-maçon du Grand Orient de France en cachette durant des décennies (ça c’est populo, mon coco !), par ailleurs grand pote du marchand d’armes et milliardaire Serge Dassault, qu’il n’hésite pas à qualifier de « grand industriel » alors que celui-ci n’a simplement fait qu’hériter de l’empire de son père… Ce même Serge Dassault avec qui il a longtemps joué dans leur département de l’Essonne le trop fameux sketch du « un qui coupe les oignons, l’autre qui pleure », les deux gaillards se lançant lors de leurs confrontations publiques de charmants noms d’oiseaux : « bolchévique » d’un côté, « suppôt du capitalisme » de l’autre, pour mieux fraterniser dans le secret douillet des loges… car j’avais oublié de vous le dire : Serge Dassault est lui aussi membre du Grand Orient de France… Mais j’ai l’esprit très mal  tourné, sans doute ! Un Serge Dassault enfin dont il a naguère carrément et délibérément favorisé la réélection pour de sordides calculs politiciens.

C’est donc bien ce Mélenchon là, ce politicard de la pire espèce, cet homme de réseaux au cynisme de concours, qui joue aujourd’hui les pourfendeurs de la mondialisation sauvage, les défenseurs de la liberté et du droit à la différence. Sauf que… et c’est une sacrée casserole que l’agence de presse indépendante Novopress vient tout juste de nous révéler !

Samedi 9 février, l’association culturelle Paris Fierté avait appelé à un grand rassemblement citoyen à 15h30 place des Abbesses dans le 18ème arrondissement, dans le cadre de son combat contre l’implantation d’un magasin de la chaîne de magasins Starbucks sur la célèbre place du Tertre, en plein cœur de Montmartre. Pour présenter cette action de résistance citoyenne bon enfant, Lionel Golart, l’un de ses organisateurs, avait notamment évoqué la volonté de s’opposer à un « symbole de la globalisation, de la standardisation des goûts et de la destruction des spécificités locales », ajoutant encore : « nous attendons beaucoup de monde, et je peux vous garantir qu’il y aura de l’ambiance. Les touristes, les familles, les jeunes et les vieux… tout le monde est le bienvenu ! La chaleur parisienne aura raison de la froideur des chaînes multinationales ». Et enfin : « nous avons mis le doigt sur un problème qui touche tous les défenseurs des particularités et des identités locales aux quatre coins du monde. Il y a un ici un clivage de plus en plus marqué entre les enracinés de tout poil, défenseurs des particularités locales, et les tenants d’un système qui voudrait tout lisser (je ne parle pas des poils) à des fins économiques. Notre action a une valeur d’exemple. Tant mieux si Paris peut montrer l’exemple et insuffler un mouvement de “ré-enracinement” face à la standardisation mondialisée ».

Concernant une éventuelle récupération politique de tel ou tel bord, le même Lionel Golart était par ailleurs très clair : « La Mairie n’a pour l’instant pas daigné réagir à nos actions, nous l’avions pourtant directement interpellée par courrier. On s’en fiche pas mal de la couleur politique mais il est clair que quand on est socialiste comme M. Vaillant et qu’on ne dit rien contre l’implantation d’une grosse multinationale -qui rappelons-le ne paie presque aucun impôt en France- sur la place la plus typique et touristique de l’arrondissement dont on est maire… permettez-moi de vous dire que cela la fout un peu mal ! »

Rien donc, dans cette manifestation de quartier n’aurait dû devoir irriter Mélenchon et son Parti de Gauche. Bien au contraire, les slogans de l’affiche appelant à la manif auraient pu, si le positionnement de ce parti était sincère, être signés des deux mains par la clique mélenchonnienne : « Starbucks à Montmartre ? Non merci ! »…« non à la standardisation des goûts, non au pouvoir du fric ! »… « comme McDo il y a 20 ans, faisons reculer Starbucks »… Pouvait-on relever dans ces mots d’ordre une quelconque incompatibilité avec les discours enflammés tenus sur tous les plateaux télévisés par le tribun du Parti de Gauche, pourfendeur zélé d’une mondialisation libérale honnie ?

Oui mais voilà, pour nos amis de l’ultra-gauche, le diable se dissimule dans les détails ! Regardons de plus près l’affiche de la manifestation Paris Fierté : qu’y voit-on ? Du bleu, du blanc -certes un peu jauni façon vieux parchemin- du rouge (même si il s’agit en l’occurrence des couleurs de la ville de Paris, et non du drapeau français)… Du rouge, passe encore, mais associé aux deux autres couleurs… autant agiter une muleta devant la Méluche et sa bande de pieds nickelés ! Et quid des parisiens visibles sur l’affiche ? Horreur ! Rien que des blancs ! Dans une 2cv, et avec des fringues semblant tout droit sortis des années soixante… La France gaulliste, en quelque sorte… C’est-à-dire, pour Mélenchon et son orchestre, pré-mitterrandienne, et donc carrément crypto-fasciste ! Même pas « crypto » d’ailleurs ! Car si la Blanche-Neige du joyeux nanar de Jean-Pierre Susfeld était obsédée par les nains (1), Mélenchon voit de son côté des fachos partout ! J’exagère ? Que Nenni, et la suite le prouve…

Dès que le Parti de Gauche a connaissance de la manifestation Paris Fierté, il démarre au quart de tour et décide de combattre la bête immonde en organisant une contre-manifestation avec comme mot d’ordre, je cite : « Pas de fachos dans nos quartiers, Paris-Fierté hors de nos rues ». Je n’invente rien, les documents officiels consultables ci-dessous en attestent :

   

Cette demande de contre-manifestation est dès lors du pain béni pour la préfecture de Paris : au nom du fameux risque de trouble à l’ordre public, elle interdit illico… les deux manifestations ! Emballé c’est pesé : Mélenchon a fait interdire une manifestation fasciste, la mairie de Paris est débarrassée d’une action citoyenne bien embarrassante pour elle et Starbucks peut envisager son implantation à Montmartre avec plus de sérénité… Chapeau le Parti de Gauche, ça c’est de la lutte contre la mondialisation !

Avouez que la simple connaissance de ce lamentable épisode devrait suffire à dégonfler la baudruche Méléchon une bonne fois pour toute dans l’esprit de tous nos concitoyens. Sauf  que… encore une fois, les grands médias resteront bien évidemment remarquablement muets sur cette histoire : on ne touche pas aux idoles médiatiques, même quand celles-ci passent par ailleurs leur temps à cracher sur les journalistes pour jouer les rebelles et faire du buzzz. Il est de gauche, merde, quoi !

 Marc LEROY – La Plume à Gratter

 (1) Elle voit des nains partout !, film de Jean-Pierre Susfeld (1982).

 

 

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3 Responses to Lutte contre la mondialisation : Tartarin Mélenchon et le PG dans leurs œuvres

  1. NOURATIN le 18 février 2013 à 20 h 01 min

    En effet, Méluche c’est un Homme de Gauche, ça explique tout et il peut tout se permettre.
    Il fait parti de ces épiphénomènes qui marquent bien à quel point ce pays est foutu.
    Amitiés.

  2. Pascale le 16 février 2013 à 18 h 15 min

    Excellent article-l’affiche Tartarin est particulièrement réussie- qui aurait pu forcer le trait et s’étaler davantage sur le thème-clé de notre époque: peut-on désirer garder quelque chose de français à la France sans être immédiatement étiqueté fasciste- et donc réduit au silence dans l’instant? La situation est grave. La Plume a -comme son nom l’indique- seulement effleure le sujet avec légèreté. Je comprends car le chemin est difficile, et je tiens à l’encourager dans son action assainissante (mince, je suis en passe d’être hitlérisée, probablement). On n’en peut plus de cette chape de plomb sur l’amour de notre pays… Merci La Plume, continuez a Gratter sans relâche, vous apportez du réconfort a des milliers- millions?- de français malheureux…

    • marc le 16 février 2013 à 18 h 44 min

      Merci de vos encouragements ma chère Pascale, et rassurez-vous : La Plume à Gratter aura bien entendu l’occasion de revenir sur cette haine de la France que développent nos « élites mondialisées », qui éructent dès qu’elle croient voir un béret (ou une rondelle de saucisson, surtout accompagnée de pinard)… BHL, Mélenchon, Mamère, Attali, Giesbert… Ils auront tous ce qu’il méritent sur La Plume, et leur credo « francophobe » naguère si justement dénoncé par David Martin-Castelnau sera traité comme il se doit ici même très bientôt!

      amitiés

      Marc LEROY – La Plume à Gratter

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