Ceci est une alerte enlèvement relayée comme la loi l’exige par tous les organes d’information
(auxquels prétend appartenir La Plume à Gratter)
Non, ce n’est plus un poisson d’avril, et c’est avec beaucoup d’inquiétude que La Plume relaie donc cette alerte enlèvement : nous sommes en effet sans nouvelles de Yamina Benguigui, Ministre déléguée à la Francophonie de François Hollande. Certes, de mauvaises langues ne manqueront pas l’occasion de relever que cela fait bien plus d’un an -c’est à dire en réalité depuis la toute première minute de son improbable nomination- que notre chère (dans tous les sens du terme) ministre est désespérément absente du paysage politique français. En plus de douze mois de ministère, en effet, pas le moindre communiqué notable à mettre en avant, pas la plus petite action concrète, pas la moindre participation à une réunion de défense de la langue française digne de ce nom… On frôle le record absolu en matière d’indigence ministérielle. Le Guiness Book mondial n’est plus très loin, et Haroun Tazieff s’est paraît-il retourné dans sa tombe. Quant à David Douillet, il en est carrément vert de jalousie.
Mais on avait beau être depuis longtemps habitué aux silences de plomb de la donzelle, à son inutilité de concours, à l’impossibilité d’apercevoir quelque part où cela ferait sens son visage qui ferait presque oublier dans le malaise qu’il provoque celui d’une Isabelle Adjani passée entre les mains d’un docteur Folamour de la chirurgie, les derniers évènements ne peuvent toutefois que très sérieusement nous inquiéter. Jugez-en vous-mêmes :
Dans un souci de solidarité féminine et ministérielle particulièrement méritoire, sa collègue Geneviève Fioraso, Ministre de l’Enseignement Supérieur (trop sympa, cette Geneviève !) avait mitonné tout exprès pour elle un de ces fameux gags polititico-médiatiques de derrière les fagots dont notre oligarchie ministérielle a le secret. Un truc génial à même de générer un buzz d’enfer, taillé sur mesure pour redorer d’un seul coup le blason bien falot de notre fantomatique et botoxisée défenseuse de la francophonie. Du véritable nanan pour Yamina : dans la proposition de loi qui porte son nom, « lady » Fioraso ne proposait effet rien moins que l’élargissement de l’utilisation de l’anglais dans l’enseignement supérieur en France. En clair, de remiser à l’université la langue de Molière pour adopter celle de Shakespeare, afin comme le disait Geneviève « d’ouvrir notre pays sur le monde »… La sous-ministre ajoutant même pour défendre cette idée lumineuse que « personne ne s’offusque qu’on enseigne en anglais dans les écoles de commerce », que nous « n’accueillons pas assez d’étudiants indiens et coréens » ou encore que, de ce fait, « nous nous privons de jeunes consommateurs ». Sic. Bref, du lourd, du très lourd, susceptible de faire monter aux rideaux n’importe quel défenseur un peu lucide de la langue française et de la francophonie, même retraité du monde médiatique, comme par exemple ce bon vieux Bernard Pivot, dans une entrevue donnée récemment au journal La Croix.
Et pourtant… Rien ! Pas la moindre réaction indignée, pas la plus petite montée au créneau de la forteresse de la langue française en danger : RAS ! La Ministre de la Francophonie, ratant un coche pourtant immanquable et presque inespéré, demeure encore et toujours muette comme une carpe (dont elle a depuis quelque temps un peu la bouche d’ailleurs, merci la chirurgie inesthétique !).
Un tel silence en de telles circonstances ne peut que fortement inquiéter, et Geneviève, Jean-Marc et François sont désormais morts d’anxiété. Toute information sera donc la bienvenue. La Plume vous tiendra bien entendu au courant de la suite des évènements, et d’un éventuel heureux dénouement de cette bien étrange affaire…
Marc LEROY – La Plume à Gratter
Faut dire que Yamaina Benguigui ministre de la francophonie c’était déjà très significatif…
Elle a tellement de plomb dans l’aile, la francophonie, qu’on aurait pu lui mettre carrément Djamel Deux-Bouses, là tout le monde aurait compris.
Amitiés.