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Carton rouge à Orange, ou La Plume victime du « sévice public » à la française !

5 septembre 20134
Carton rouge à Orange, ou La Plume victime du « sévice public » à la française ! 5.00/5 18 votes

Ah les amis,  La Plume s’en souviendra longtemps, de ces vacances ! On a beau être viscéralement attaché au service public, au point de presque toujours le favoriser face à ses concurrents « libres et non faussés »… certains évènements mettent parfois vos convictions à rude épreuve.

Mardi 13 août 2013, dix heures trente du matin … La rentrée de La Plume à Gratter étant alors prévue pour le 15 du même mois, me voilà donc, après, je le confesse, une quinzaine de jours uniquement, entièrement dédiée à oublier un peu les tracas du temps, ses scandales, ses médiocrités, ses bassesses ou ses ignominies, à profiter de la beauté de la nature et de la campagne mayennaise en présence de ceux que j’aime et qui je le sais me le rendent bien (et je me demande bien souvent ce qui peut motiver chez eux cette singulière indulgence), me voilà donc disais-je, à surfer sur la toile pour reprendre connaissance de l’air du temps et du brouhaha du monde, afin de trouver l’inspiration pour mes futurs articles ou billets d’humeur. Et puis… Couic ! La panne. Plus de connexion internet. En fait, plus de téléphone du tout.

Un camion de passage ayant malencontreusement accroché le fil traversant la route à deux kilomètres de la maison, entraînant au sol deux poteaux téléphoniques (pas des gros, hein, des petits comme ceux qui qui  longent toutes nos routes de province), nous voilà donc coupés du monde, d’autant plus que dans ma campagne, le portable de ma sœur ou de ma nièce (et pas le mien car il n’existe pas, tant il est vrai que je serai sans doute le dernier des Mohicans de Mayenne ou de région parisienne à refuser jusqu’à la dernière extrémité cet engin du diable) a toutes les peines du monde à passer ! Pas de télé (surtout pas en vacances), plus de liaison internet : voilà donc La Plume totalement réduite au silence !

Prévenus dans la demi-heure tout de même (en faisant le poirier au sommet d’un arbre -ou presque- le signal du portable finit par passer), Orange m’affirme que tout sera rétabli le vendredi ou le samedi suivant. J’en ris encore… Lundi, n’ayant comme sœur Anne et bien évidemment rien vu venir, j’appelle encore le service automatisé d’Orange. A noter, comme c’est étrange, que dès que je décline mon numéro de téléphone en réponse au message préenregistré qui me le demande, le service m’indique que tous les conseillers sont occupés et que je dois rappeler plus tard ! Comme un vilain sceptique que je suis, je décide immédiatement de rappeler en omettant cette fois sciemment de donner mon numéro : miracle, j’ai immédiatement un conseiller (et cette petite plaisanterie se répètera à chaque fois lors des appels suivants). « Tout sera réparé mercredi ! ». Ben voyons…

Vendredi, « le canard était toujours vivant » (1), et un voisin (nous étions plusieurs maisons concernées par la panne) m’informe qu’un camion d’intervention est enfin présent sur les lieux de l’incident ! Je m’y rends immédiatement, pour y rencontrer deux jeunes blanc-bec envoyés sur place… sans avoir été aucunement informés de ce qu’ils allaient y trouver (toutes infos pourtant plusieurs fois données avec moult détails par votre serviteur, et plusieurs de ses voisins, lors des appels des jours précédents). « On n’a pas de poteaux, pas de fil téléphonique, on ne peut rien faire »… Je n’invente rien. C’est donc reparti pour un tour, et les appels scandalisés n’y changeront rien.

J’abrège : plus de dix coups de fils, deux autres reports d’intervention, des lettres de protestation, près de trois semaines d’interruption de service, une demande d’indemnisation en cours… Je suis finalement rentré de vacances début septembre, la panne n’avait toujours pas été réparée, et La Plume, du coup, vous a fait faut bond durant quinze jours de plus que prévu : mais juré promis, ce n’était pas ma faute ! Et vive le sévice public à la française !

Marc LEROY – La Plume à Gratter

1) comme celui du célèbre sketch de Robert Lamoureux.

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4 Responses to Carton rouge à Orange, ou La Plume victime du « sévice public » à la française !

  1. Carine005 le 10 octobre 2013 à 15 h 51 min

    J’espère que tu te fais rembourser le mois sans le service!

  2. christine le 10 septembre 2013 à 22 h 25 min

    Fort bien troussé ! Mais presque trop gentil, compte tenu de l’usure nerveuse et de la tension vécues…

  3. NOURATIN le 6 septembre 2013 à 16 h 15 min

    En effet, on commençait à s’inquiéter! Content de vous revoir sain et sauf.
    Il apparaît clairement qu’Orange a su préserver la tradition du sévice public. Comme quoi, quand on dit que tout fout le camp…
    Amitiés.

  4. Rose Blanche le 6 septembre 2013 à 6 h 31 min

    Ah oui! Ca c’est sur! Pas du tout drole, une panne de telephone! Pas du tout drole… Et le coup du « Je ne vous entends pas, monsieur! Rappellez plus tard! » Encore moins drole…

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